lundi 25 juin 2012

Je n'aime pas les cyclistes

C'est un fait, je n'aime pas les cyclistes. A la base, ça n'a jamais été trop mon truc d'aller m'endormir d’ennui devant le Tour de France ou d'autres courses du même genre où le seul but est de regarder des mecs en combi ultra moulante sur une selle qui fait mal au cul pendant des heures. Pour ne pas me mouiller, je ne regardais tout simplement pas et ça m'allait très bien. Sauf que quelque chose est arrivé, et c'est devenu une des choses que je déteste le plus, au même titre que les araignées et les épinards. 

C'est devenu la passion de mon père. 

Oui. C'est stupide. Mais c'est ça. Depuis cinq ans maintenant, mon père est passionné par le cyclisme. Au début c'était un passe temps qu'il faisait avec ma mère. Mais maintenant c'est une passion. Une obsession. Sa passion du cyclisme revient peut-être à celle que certains beauf ont pour Johnny. Et ça, ça fait peur. 



Je ne sais ni comment ni pourquoi cette passion a pris une part si importante dans sa vie, mais pourtant c'est le cas. Il passe tous les week-end sur son vélo, et s'il fait moche, il le nettoie, le répare, en prend soin comme il peut. La période que nous choisissons tous les ans pour partir en vacances tombe en plein dans le Tour de France et désormais, il passe plus ses journées dans le gîte à regarder la télé qu'à partager ses vacances avec sa famille. A chaque ville où nous allons, il cherche s'il n'y a pas des magasins de cyclisme et on finit par y passer trois heures. Il ne fait que dépenser son argents dans des vêtements, des compteurs, des accessoires pour son vélo.

Dis comme ça, tout ça peut vous paraitre futile, mais c'est vraiment dur à supporter chaque jour, surtout quand on sait qu'il n'est là que le week-end étant donné qu'il travaille en déplacement la semaine. Maintenant, si tu oses dire un truc, ne serait-ce qu'une chose de négative sur le cyclisme, c'est que tu ne tiens pas franchement à ta vie où que tu es sado-masochiste. C'est ce que je dois être vu que je prend un malin plaisir à sortir des phrases du genre "Putain de cycliste, tous des doper""Quel sport de merde, on s'endort devant ça", au final ça termine plus en grosse bagarre qu'autre chose. Mais la chose que je n'oublierai pas, celle qui m'a blessée, c'est lorsqu'il est parti super tôt de mon anniversaire (alors que je fêtais ma majorité), exprès pour se lever tôt et partir faire du vélo le lendemain..

Cette passion est devenue la bête noire de la maison. Dès que je conduis et que je vois des cyclistes, je ne peux m'empêcher de les insulter et d'avoir envie de les écraser tellement je suis énervée envers mon père qui nous met tous de côté pour son putain de vélo. Pas tant moi, mais aussi et surtout ma mère, qui se sent délaissée et impuissante face à ça.

Et puis vous savez quoi, cette année, le Tour de France passe à côté de chez moi.. 

Cordialement
L'Anonyme d'un autre temps

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